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« honneur au courage malheureux, respect aux braves….j’vas battre au champ pour les vieux restes de l’armée française ! » accueil l'administrateur du blog contact bonjour tout le monde 9 09 2007 bienvenue sur le blog « « . ici, nous tâcherons de vous apprendre tout ce qu’il faut savoir sur les anciens soldats de l’empereur napoléon 1er, après la seconde abdication de celui-ci et son exil à ste-hélène. que devinrent-ils alors que leur maître, celui qu’ils avaient si bien servi depuis plus de 15 ans pour certains était prisonnier des anglais ? se reconnaissaient-ils dans cette nouvelle france gouvernée par louis xviii, ce roi ramené dans leur pays dans « les bagages des coalisés » ? c’est ce que nous essaierons de voir dans les différents articles de ce blog. vous pouvez, si vous le souhaitez, mettre vous aussi des articles sur ce sujet. il vous suffit, pour cela de vous inscrire sur le blog. sachez aussi, que vos articles, avant de paraître sur le blog, devront être validés par le blogmaster. jyl27 « ah ! il était grand » ou l’ancien évoquant l’empereur à ses petits enfants commentaires : aucun commentaire » catégories : accueil le bûcher des invalides 7 03 2008 le 5.03.1813, pour la dernière fois, l’empereur vint à l’hôtel des invalides revoir ses braves. rangés dans la cour d’honneur, les invalides furent passés en revue, lentement, et à chacun d’eux l’empereur adressa une bonne parole. il les appelait par leur nom, leur parlait des batailles où ils avaient été ensemble, et attachait sur la poitrine des plus vaillants l’étoile de la légion d’honneur. a l’infirmerie, le gouverneur lui présenta quatre centenaires qui avaient été à fontenoy. l’empereur les questionna longuement et leur remit des récompenses. et comme il se doutait de l’avenir, et que cette visite était la dernière, il resta longtemps parmi les invalides, s’inquiéta de leurs besoins, de leurs affaires intimes, et ne partit que vers le soir. bientôt arrivèrent les mauvais jours. la fortune abandonna l’empereur. trahi, malheureux, ayant jusqu’au bout lutté pour maintenir le prestige de la france, ses gloires et son honneur, napoléon déposa la couronne et abdiqua à fontainebleau. les alliés pénétrèrent dans la capitale ; leurs cohortes vinrent bivouaquer aux portes mêmes de l’ancien temple de mars. vainement tous ceux qui, aux invalides, pouvaient encore tenir une arme coururent se ranger autour du maréchal moncey. un seul matin vit disparaître les trophées amassés pendant vingt ans des victoires. les alliés vont peut-être envahir l’hôtel, réclamer les drapeaux conquis sur leurs soldats. comment les sauver ? faut-il les défendre jusqu’à la mort ? mais une poignée d’hommes mutilés ne peuvent rien contre une armée entière. le maréchal sérurier alors, prenant conseil de son désespoir, accomplit un acte de sublime grandeur. un bûcher, comme jamais de plus glorieux n’a été allumé en aucun temps, est apprêté. on y jette en tas les drapeaux ennemis (1.417 en tout), ainsi que l’épée et les insignes de frédéric ii. un grand tourbillon de feu s’élève dans les airs et toute l’épopée impériale, réduite en cendres, s’éparpille au vent sur les bords de la seine. quelques débris furent sauvés par les invalides et cachés soigneusement. ils attestent aujourd’hui la grandeur impériale et cette page immortelle de l’histoire de france. pour les invalides, l’empereur ne mourut qu’en 1841, au retour des cendres. on les vit alors, dans leurs vieux uniformes, entourer le cercueil du héros, et malgré leur grand âge, leurs blessures, leurs fatigues, réclamer le droit de veiller, jour et nuit, sur les restes de leur empereur. le maréchal sérurier (doc. personnelle) source : – article de jean de mitty : les vétérans , tiré du livre « la vieille garde impériale », édition le livre chez vous - dictionnaire biographique des généraux et amiraux français de la révolution et de l’empire, tome 2 commentaires : 1 commentaire » catégories : l'hotel des invalides l’officier en retraite 22 12 2007 elzéar blaze, capitaine de la garde, prit sa retraite en 1830. en 1837, il publia la vie militaire sous l’empire. ce livre est une série de tableaux de la vie militaire de l’époque et fourmille d’anecdotes. voici ce que nous dit elzéar blaze sur l’officier en retraite sous napoléon 1er : « pendant les trente années qu’un officier passe au service, il pense tous les jours à l’époque où, recevant sa retraite, il pourra, libre de tout devoir, agir à sa fantaisie, planter ses choux ou les faire planter. lorsque l’heure a sonné, quand il est installé dans sa petite ville, ordinairement il s’ennuie. sa vie était coupée chaque jour par des événements, par des épisodes ; elle va couler dans une effrayante uniformité. heureux s’il a choisi pour sa résidence une ville de garnison. dans ce cas, l’heure de la parade, l’arrivée d’un régiment, une grande manoeuvre, sont pour lui des bonnes fortunes qu’il ne manque jamais. l’officier en retraite, dans son habit bourgeois, a toujours quelque chose qui sent le régiment. sa cravate noire laisse voir un passepoil blanc ; son gilet porte des boutons à numéro, et chez lui on le trouve toujours en bonnet de police ; sa robe de chambre est un vieux frac raccourci de six pouces.il ne dit pas : je vais faire ma toilette mais je vais me mettre en tenue. s’il conduit sa femme pourvoir la manoeuvre,car l’officier en retraite est essentiellement marié, son attention est absorbé par les commandements ; il voit les fautes et les indique à ses voisins. si l’on se dispose à faire un changement de front, il ne manque pas de dire otons-nous de là, ma bonne, ils vont venir par ici . donnez un rendez-vous à l’officier en retraite, il arrivera toujours le premier ; l’exactitude militaire ne s’oublie jamais. il ne dira pas : j’irai vous voir après-midi, mais, après la parade . les mots parades, exercice, manoeuvre, sont incrutés dans son cerveau. pour lui, son régiment était le premier de l’armée. mettez-le sur ce chapitre, etvous en entendrez de belles. cet esprit de corps qui réunit deux mille hommes autour d’un même drapeau prend sa source dans les plus nobles sentiments, peut-être s’y glisse-t-il une légère dose d’amour-propre ;au reste, sans amour-propre que ferait-on ? l’officier compte souvent ses années de service, ses campagnes, ses blessures ; il connaît par coeur la loi sur les retraites et le tableau qui la suit. il calcule toujours à quelle époque arrivera le nouveau grade si longtemps attendu, grade qui doit nécessairement augmenter le tarif relativement à lui………………………………………………………………………………. ….. ………………………………………………………………………………………………………………………………. …………………………………………………………………………………………………………………………………….. dans la carrière de la gloire, on gagne bien des choses : la goutte et des rubans, une pension et des rhumatismes. ouf ! ma jambe, le temps va changer. aïe !mon bras, le baromètre baisse. et puis, les pieds gelés, un membre de moins, une balle qui s’est logée entre deux os et que le chirurgien n’a pu se retirer. que dis-je, une balle, deux balles, dix balles ! j’ai connu de braves soldats dont la peau ressemblait à une écumoire et qui portaient dans eux-mêmes du plomb en suffisante quantité pour aller à la chasse un jour d’ouverture. que de hasards dans ce monde !…les uns étaient blessés toutes les fois qu’ils allaient au feu, d’autres revenaient toujours sains et saufs. tous ces bivouacs par la pluie et la neige, toutes ces privations, toutes ces fatigues éprouvées dans la jeunesse, on les paye en devenant vieux, lorsqu’on a pris sa retraite. par la raison qu’on a souffert jadis, il faut souffrir davantage, ce qui ne serait pas bien juste. les appointements sont moins forts, mais en compensation les besoins sont doublés. quelquefois l’officier en retraite utilise ses loisirs par un travail honorable ; dans ce cas, il passe du strict nécessaire à l’honnête aisance. les vieux troupiers sont en nombre dans les comptoirs des négociants, dans les bureaux des ministères. l’exactitude à remplir leurs nouveaux devoirs est